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Le Barça en reconstruction
20 janvier 2008

Fatigué! Veux dormir!

2h plus tard, mon pote me réveille. Il est déjà 7h15 à l’horloge du couloir. Elle est rigolote cette horloge, l’aiguille des heures représente un arbre, celle des minutes une allumette et celle des secondes un pompier avec sa lance : cela doit vouloir signifier qu’à chaque seconde, un pompier risque sa vie pour sauver l’arbre de l’allumette fatale ! Trop forts ces canadiens ! Super écolos ! Bravo les gars !

Je suis encore dans le paté, mais j’me dis qu’avec tout le bus qu’on va s’taper, j’aurai bien l’occasion de faire une petite sieste (avec un peu de chance sur les genoux d’une belle blonde) donc je me fais violence et me prépare.

Mais avant de partir, il faut manger ! Ben oui ?! Qu’est-ce que j’ai dit de drôle ?!

Le caribou grillé au réveil, j’ai un peu de mal, alors je l’ai mis dans un sachet accroché à ma ceinture pour plus tard et me suis contenté de pancaques avec du miel des rables (probablement une sorte d’abeilles du coin). Puis, mon pote et moi partons dans son 4x4 direction l’ « hôtel en feu sans fumée » (ben quoi ? Me souviens plus du nom, ça arrive, non ?!).

Je remercie George (mon pote) et entre dans l’hôtel qui est d’un calme olympien. Je monte à l’étage par les escaliers (les ascenseurs, c’est pour les mauviettes et puis surtout, je ne me sens pas de faire de l’escalade pour atteindre les boutons des étages !), passe par le conduit d’aération de la clim et entre dans la chambre... personne.

Je me dis que les deux zigotos doivent être en train de déjeuner et je décide de taper un petit roupillon en les attendant en me roulant dans le dessus de lit qui est en boule (on se demande où ils ont appris à vivre ceux-là !) sur la commode.

Soudain, un ouragan fait virevolter le dessus de lit et je tombe à terre.

« HEY ! Qu’est-ce que c’est que ces manières ?! »

Je dégaine prêt à faire comprendre à Sofy que là, elle exagère grave et que je peux être aussi rochon, susceptible, irréfléchi et dangereux que Grognon dans certaines situations.

Mais je me retrouve en face d’une femme… plutôt jeune… aux cheveux blonds coiffés en deux longues nattes… ou serait-ce des rastas coloriés ?… aux yeux bleus qui pourraient être beaux s’ils ne ressemblaient pas à ceux d’un hareng frit (cette image associée à l’odeur de caribou qui se dégage de mon sac, ça me donne un peu envie de …)… stupéfiée comme par un sort de Harry Potter (Ah la la ! Vivement le tome 7 !)… la bouche béante avec son mégot aplati englué dans le rouge à lèvres violet de la lèvre supérieure… Le reste de sa personne est resté très flou dans ma mémoire car une fois l’effet de surprise passé, la bougresse m’a flanqué un de ces coups de balai sur la tête!!! En plus, ce sont des balais en fer et en plastique, sans poils (me demande comment ça marche ça encore !) et ça fait super mal !!!

Ni une ni deux, la porte étant restée ouverte, je me faufile dans le couloir et me cache derrière un extincteur. La femme part en courant en appelant au secours ! J’ai rien compris moi, mais bon. Je retourne dans la chambre et là, je me rends compte qu’il n’y a pas l’ombre d’une valise, d’un chargeur ou d’une trousse de toilette : il n’y a plus rien, la chambre est vide !

Je redescends donc à l’accueil. Mais une fois sur place, je me demande si aller voir l’hôtesse pour me renseigner ne serait pas risqué vu la réaction de la femme de ménage… Dans le doute, je reste caché et observe. Il est presque 9h et il y a maintenant du monde dans le hall. Soudain, j’entends une voix familière, une voix amie : François ! Je suis sauvé ! Je me faufile et monte dans le bus avec François, notre guide, en me disant que Sofy et Jean-Louis ne peuvent pas être bien loin. Il me tarde de retrouver le petit groupe et surtout Kidou Grisou et Grognon pour leur raconter mon aventure !

OUF ! Me voilà dans le bus ! Comme tout le monde est en train de s’installer, je décide de rester à l’avant en attendant que tout se calme. Suzy, la chauffeuse n’est pas trop mon style, mais a l’air d’être une femme qui n’a pas peur du travail ! Elle se tape toutes les valises à charger et décharger ! Chapeau ! C’est pas Lou qui ferait ça : toujours à refourguer les corvées qui demandent un peu d’effort physique aux autres sous prétexte que nous sommes plus fort qu’elle… Ah, j’vous jure ! Les brunes !

Bref, je fais copain-copain avec ma Suzy qui me met un cataplasme sur ma bosse à la tête et me laisse m’installer dans un fauteuil-hamac suspendu entre son rétroviseur et la barre du pare-soleil. C’est assez confortable et je vois bien le paysage !

Mais, là, j’suis crevé ! J’en peux plus alors je pose mon sachet avec mon caribou sur le tableau de bord et m’endors vite. Après tout, une ville, c’est une ville, autant attendre les grands espaces pour en prendre plein les yeux.

Sur ce, RDV au prochain épisode…

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Commentaires
K
oui l'autre kidou c'est grisou... dis donc z'ont pas l'air faciles les bonnes femmes au pays des caribous... remarque en y repensant lou n'est pas facile non plus.<br /> a+!
K
Bein ça, c'est bien toi! Tu viens à peine de te lever que t'as déjà sommeil, et que tu joues de ton charme pour avoir la meilleure place dans le car! M'enfin! J'en connais une à qui on a proposé la meilleure place dans le car et qui n'a même pas osé la prendre (mais elle, c'est un cas désespéré!) Et en plus, tu ne l'as même pas aidée, la pauvre Suzy, à ranger les bagages! Ca me rappelle aussi une fois où je crois que je me suis fait avoir sur la corvée de bois à couper... Hem!<br /> Enfin quoi, le grand air canadien ne te change pas... et finalement, c'est tant mieux!<br /> Hugs brother et j'attends la suite de tes aventures!!!
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